NATION: Le Devoir du Sursaut Patriotique


En ces heures graves que traverse notre cher Niger, l’histoire semble nous rappeler à notre devoir le plus sacré : celui de défendre notre patrie, de préserver notre dignité collective et d’honorer notre humanité.

À l’intérieur comme à l’extérieur, les menaces se multiplient, insidieuses, brutales, perfides. Elles prennent le visage de la terreur, de la division, de la manipulation idéologique, et parfois même celui d’une recolonisation déguisée. Face à cette adversité complexe, un seul rempart demeure : l’unité nationale.

Notre peuple, meurtri par tant de trahisons et d’abandons, n’a jamais cessé de montrer sa résilience. C’est un peuple digne, avide de justice, épris de paix, et surtout profondément attaché à son identité et à sa terre.

Pourtant, il est aujourd’hui fragmenté par les rancœurs, les blessures non pansées et les incompréhensions. Il est grand temps de refermer les brèches. Car, en vérité, nul État ne saurait triompher de ses périls sans la cohésion de ses enfants.

Nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont au front. Elles sont les sentinelles de nos frontières, les boucliers de nos villages, les garants de notre souveraineté.

Elles tombent, chaque jour, dans l’anonymat du sacrifice ultime, pour que nous vivions. Comment pourrions-nous prétendre à la paix en détournant le regard de leur combat ? Comment exiger la sécurité si nous ne sommes pas capables d’une mobilisation civique autour de ceux qui la garantissent ?

Leur mission est la nôtre. Leur courage doit être notre inspiration. Leur douleur, notre prière. Leur victoire, notre engagement.

Le moment n’est plus à l’indifférence ni aux querelles intestines. Il est à l’action. L’action lucide, concertée et fraternelle.

Les gouvernants, en premiers, ont le devoir impérieux d’écouter les sanglots du peuple, de panser ses plaies, d’aplanir les malentendus et de restaurer la confiance.

Gouverner, ce n’est pas imposer : c’est dialoguer, comprendre, rassembler. C’est entendre le silence et y répondre par des actes justes.

De notre côté, citoyens, nous devons rompre avec l’attentisme et la passivité. Il faut savoir lire l’intelligence des situations, discerner l’essentiel du superflu, et comprendre que la survie de la Nation ne peut se jouer que dans la solidarité. Il ne s’agit pas ici de slogans creux, mais d’un appel profond à l’éveil des consciences.

Réconcilier le Niger, c’est possible. Cela commence par un mot, un geste, un pardon, un engagement. Cela commence par la volonté commune de regarder dans la même direction, celle de l’intérêt supérieur du pays.

À tous les Nigériens, écoutons l’histoire qui s’écrit sous nos yeux. Elle exige de nous grandeur, sacrifice et unité.

C’est une histoire que nous devons écrire ensemble, en conjuguant nos forces, en éteignant nos rancœurs, et en répondant à cet appel silencieux mais impérieux : défendre le Niger, coûte que coûte.

Le sursaut patriotique n’est pas une option. C’est notre seul salut.

Salou Gobi