NATION: Conférence de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, un vibrant message du Niger devant les délégations des 41 pays membres de l’Union

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, a accueilli, du 18 au 22 novembre 2025, la 84ème session du Comité exécutif de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), ainsi que la 47ème session de la Conférence des présidents des parlements membres de ladite Union. Notre pays, le Niger a été représenté à ces assises par une délégation du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), conduite par le 3ème Vice-président, M. Idi Ango Omar.
C’est dans un esprit de responsabilité et d’engagement panafricaniste renouvelé en faveur du dialogue interparlementaire que se sont déroulées ces rencontres de l’UPA. En effet, les différents intervenants ont tour à tour magnifié les valeurs de paix, de cohésion et de fraternité africaine.
Dans un discours qu’il a prononcé lors des travaux de la 47ème session de la Conférence des présidents de l’Union, le 3ème Vice-président du CCR, M. Idi Ango Omar, a livré un message tout aussi pertinent que captivant. Ainsi, après deux années de silence, la voix du Niger a retenti devant les participants des 41 pays membres de l’Union. De prime abord, M. Idi Ango Omar, a glorifié l’héritage immortel de Patrice Lumumba en rappelant que « sa vision d’une Afrique libre, digne et souveraine continue d’inspirer nos luttes, de nourrir nos aspirations et de guider nos ambitions génération après génération ».

A ce titre, le 3ème Vice-président du CCR a vivement complimenté l’Union Parlementaire Africaine pour ses efforts soutenus en faveur d’une vision partagée d’une Afrique souveraine et prospère.
Abordant la situation qui domine au Niger, M. Idi Ango Omar a rappelé que ‘’depuis le 26 juillet 2023 la République du Niger vit une période exceptionnelle, un tournant décisif de son histoire’’. En effet, a-t-il expliqué, depuis l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Niger s’est résolument engagé dans le combat pour sa souveraineté. « Ce combat est simple dans ses principes mais de portée immense dans ses implications : il s’agit de combat pour prendre en mains notre destinée, pour œuvrer dans la dignité et l’indépendance réelle au meilleur devenir de chacun et de tous dans la liberté, convaincu que l’avenir est une question de choix et non de chance », a souligné M. Idi Ango Omar.
Il a poursuivi en ajoutant que c’est dans cette même vision souverainiste que le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont fait le choix courageux de la création de la Confédération des États du Sahel. Il s’agit, a-t-il dit, c’est de construire ensemble un espace de solidarité régionale, de défense commune, de mutualisation de nos efforts de développement économique et social pour le bien-être des générations présentes et futures du Sahel. « Ce combat n’est dirigé contre aucun pays. Il ne signifie pas non plus un repli autarcique. Ce combat est l’affirmation d’une volonté commune des populations des trois pays sous-tendue par la conviction que l’Afrique peut et doit compter sur elle-même pour son développement et son progrès économique, culturel, environnemental et social », a-t-il encore expliqué.
Idi Ango Omar a également saisi cette opportunité pour édifier et sensibiliser les participants des pays membres de l’UPA sur le sens, la vision et du processus de refondation en cours au Niger ainsi que dans les deux autres pays de l’AES, et dont la finalité est d’insuffler une dynamique nouvelle de transformation profonde de nos Etats.
A ce titre, a estimé le 3ème vice-président du CCR, les trois thématiques principales au centre de la conférence répondent parfaitement aux enjeux et défis majeurs de tous les pays d’Afrique.
Parlant particulièrement de la thématique ‘’la consolidation de la souveraineté nationale des pays africains pour un développement durable’’, il a fait remarquer qu’elle est de toute évidence une préoccupation de premier plan pour le Niger. « La question de la souveraineté n’est ni un slogan ni une vue de l’esprit mais un besoin existentiel face à des rapports de force de plus en plus inéquitables, à des dépendances structurelles qui s’accentuent et à des contraintes imposées par un système international qui a peu d’égard pour les intérêts de l’Afrique », a soutenu M. Idi Ango Omar.
Notant que le combat pour la souveraineté est « une lutte d’endurance, d’opiniâtreté et de ténacité », il a dénoncé les pressions et autres tentatives de déstabilisation auxquelles continuent de faire face les pays de l’AES. C’est du reste, a expliqué M. Idi Ango Omar, dans cette logique que s’inscrit la campagne malveillante de désinformation systématique orchestrée récemment contre la Mali, l’objectif étant manifestement de manipuler l’opinion et affaiblir les institutions légitimes de ce pays.
Idi Ango Omar a ensuite souligné l’importance et la pertinence des deux autres thématiques, à savoir la transition énergétique, et ‘’la bonne gouvernance du numérique au service des droits de la femme’’ qui, a-t-il dit, correspondent aux défis majeurs de notre siècle.
A cet égard, le 3ème Vice-président du CCR a réitéré la forte adhésion du Niger aux valeurs de l’UAP et son engagement à contribuer activement à la promotion d’une diplomatie parlementaire africaine dynamique au service de la paix, de la justice, de la souveraineté des États et du développement.
Assane Soumana, journaliste à la retraite
