GOUVERNANCE : Bilan du ministère de la Fonction publique en 18 mois
Madame AÏSSATA ABDOULAYE Tondi, Ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi lors de l’exercice de redevabilité réalisé par la RTN sur la mise en ouevre de sa lettre de mission a dévéloppé les points suivants.
État du secteur avant le 26 juillet 2023
Avant cette date, la fonction publique comptait 35 825 agents sous statut général, avec des effectifs répartis entre différents corps, notamment les douanes, la police, la magistrature et d’autres services spéciaux. Cependant, il existait plusieurs défis énormes notamment la gestion des effectifs dont un grand nombre de contractuels et d’agents sous statut spécial.
En outre, il existait un manque d’efficacité dans l’administration publique et un faible contrôle des effectifs associés à une mauvaise répartition du personnel, surtout en milieu rural. D’une part, il y a aussi les problèmes budgétaires et de trésorerie, notamment au niveau de la CARENI.
En prenant les taureaux par les cornes, la Ministre n’a pas lésiné sur les initiatives fortes souvent mêmes contraignantes mais efficientes quant à la maitrise des effectifs des agents de l’Etat et leur pleine productivité dans le rendement attendu d’eux dans cette marche inexorable de notre pays vers la voie de sa souveraineté total et de la plénitude de son développement. Ce faisant, beaucoup d’actions ont été menées par Madame Aïssata depuis la prise de sa fonction. En termes d’innovations, on peut lister plusieurs réformes majeures mises en œuvre.
De la rationalisation des effectifs……….
Tout d’abord, il a été mis fin aux contrats de louages et de services spéciaux (Décret 2024-08 du 4 janvier 2024). Ensuite, il y a eu la suppression de #360_contrats des agents sous statut spécial et #15_contractuels, générant une économie nette de 11 milliards sur la masse salariale.
De la numérisation et de la modernisation des services publics………
Sous l’impulsion de la Ministre, une vaste opération de digitalisation du circuit de gestion du personnel a été implémentée avec la création, l’entretien et la mise à jour d’une base de données faibles sur les actes de gestions dudit ministère. A cela s’ajoute la numérisation et l’archivage de 6 970 dossiers sur un total de #53 000. Cependant, il faut noter que cette œuvre titanesque se poursuit actuellement jusqu’à l’épuisement de tous les dossiers et leur conversion en version électrique en vue de faciliter leur stockage, leur conservation ainsi qu’une meilleure exploitation optimale qui leur en sera faite ultérieurement.
Du recrutement et de la formation……..
Partant de la nécessité de services, l’institution a été obligée de procéder au déploiement de #921_Agents et de consacrer une somme de #110_millions de nos francs dilapidés qui devraient être investis dans l’organisation de concours pour doter la Fonction Publique des ressources humaines compétentes à même de relever les défis actuels qui se dressent à nous, surtout dans ce contexte de refondation de notre pays.
En plus, pour diversifier les opportunités d’insertion professionnelle des nos citoyens en quête d’un emploi, il a été procédé au lancement d’une coopération gagant-gagant avec le Qatar et la Libye pour la migration de main-d’œuvre. En définitive, l’ANPE fait de la question de l’employabilité et l’insertion des jeunes au Niger, son cheval de bataille, sous la houlette de son Directeur général qui ne ménage aucun effort pour redorer le blason de cette institution. Tout ceci s’inscrit dans la logique que l’employabilité des jeunes est d’une importance capitale pour le gouvernement du Niger. Pour ce faire, la Ministre Aïssata a plaidé et obtenu une augmentation de #50%_du_budget de l’ANPE pour la renforcer dans sa lutte contre le chômage et le sous-emploi requiert l’existence d’un cadre institutionnel dynamique et renforcé, à même de permettre un meilleur fonctionnement du marché de l’emploi. C’est dans ce cadre qu’est intervenue la priorisation du renforcement et de la redynamisation de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), par les plus hautes de la Transition de notre pays, avec à leur tête le Chef de l’Etat, SEM Abdourahamane Tiani, dont la mission essentielle est de faire la promotion de l’emploi, à travers la mise en œuvre des programmes actifs d’emploi et l’intermédiation sur le marché du travail.
Des Réformes structurelles et statutaires……………
Sur ce chapitre, il faut noter l’élaboration d’un projet de décret modifiant la loi 2007-26 sur le statut général de la fonction publique en vue de l’adapter au contexte et aux enjeux du moment en conformité avec nos ambitions de souveraineté et de dignité de notre nation. En plus, il y a l’évaluation du contrat judiciaire syndical pour pallier le vide juridique des mandats syndicaux arrivés à terme et l’instauration d’un dialogue avec les centrales syndicales pour améliorer la représentativité et la gestion du personnel.
Amélioration des conditions de travail et de l’efficacité administrative……..
L’une des missions fondamentales de l’actuelle réforme de l’Administration Publique consiste dès lors à améliorer la qualité et l’efficacité des services publics. Pour ce faire, la Ministre a procédé à la mise en place d’une plateforme de mutualisation et de partage des compétences pour anticiper les besoins en personnel et l’harmonisation du travail au sein des ministères pour une meilleure coordination des politiques publiques.
Des défis et perspectives…..
L’Administration nigérienne est le produit de plusieurs d’années d’histoire qui l’ont installée comme un élément inhérent à l’idée même d’État, à la fois dans la réalité et dans nos représentations. L’administration est toutefois, aujourd’hui plus encore qu’hier, critiquée, remise en cause, accablée de nombreux maux, voire vilipendée. Il faut sans doute y voir bien au‑delà de ses défaillances et de ses insuffisances un symptôme d’une crise plus profonde qui trouve sa source dans les questions relatives à la place de l’État lui‑même dans la société nigérienne avant l’avènement des autorités de la Transition militaire dans notre pays. C’est donc avec une remarquable constance que l’organisation de l’administration et les processus administratifs ont été réformés, remaniés, transformés depuis bientôt deux ans avec des réformes qui se sont traduites par une multiplication des réflexions sur l’avenir de l’État ainsi que par de nombreux mots d’ordre ou thèmes fédérateurs et mobilisateurs.
Ainsi, pour matérialiser toute cette ambition de rationalisation de la Fonction publique de l’Etat, il faut améliorer l’efficacité de l’administration en instaurant des systèmes de notations et de sanctions basées sur la performance, assurer une meilleure répartition des effectifs dans toutes les régions, notamment en zone rurale, de développer des solutions pérennes pour le recrutement et la gestion des carrières dans la fonction publique, de stabiliser la situation financière des structures comme la #CNSS et la #CARENI confrontée à des problèmes de trésorerie, de renforcer la défense nationale et la sécurité, en lien avec la fonction publique et l’emploi.
En somme, ces réformes montrent une volonté de rationaliser les effectifs, de moderniser la gestion administrative et de renforcer l’efficacité du service public. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures nécessite un suivi rigoureux et une adaptation aux réalités du terrain.
Cependant, il nous incombe alors à tous les nigériens, toutes catégories confondues, de fortifier les bases de l’édification de cette nouvelle dynamique du moment qu’il est admis qu’un travail de qualité ne peut pas se faire pas par procuration. Ainsi, l’adhésion effective de tous les citoyens est la condition sine qua non de la réussite de nos ambitions. Alors, il est de notre devoir de croire en nous-mêmes et de relever les défis auxquels font face notre pays en général.