SOCIÉTÉ : Les produits maraichers et les fruits de saison sur les marchés de Niamey (11-09-2025).


Niamey – Jeudi 11 Septembre 2025 : Comme chaque année, la tomate en provenance de Zarmaganda (région de Tillabéri) apparait en septembre-octobre. Ainsi le carton de 30 kg de Zarmaganda (photo 1) se vend à 13.000 F, le tchila de 30 kg de Togo coute 20.000 F et le tchila de 40 kg de Benin se vend à 19.000 F. Le prix est inférieur par rapport à la même période des années précédentes. La canne à sucre (photo 2) a fait sa première apparition la semaine passée sur le marché de Katako, elle provient de Djoundjou (Gaya), une douzaine de tiges sont attachés et vendu en fonction de leur calibre, les gros calibres se vendent à 5.000 F et les petits à 4.000 F. La patate douce présente sur le marché, provient du Nigeria, la production de Balleyara est finie. Le sac d’environ 120 kg de Nigeria se vend à 32.000 F cette semaine. Il faut noter que depuis fin 2022, le prix de la patate douce avait augmenté n’est descendue à son prix habituel (14.000-16.000 F).
Les fruits de saison ; aujourd’hui les fruits du ronier.
Le rônier est ce grand palmier toujours parfaitement vertical qui a pour nom guiguingna en Haoussa et sabizégna en Zarma, et comme nom scientifique Borassus aethiopum. La commercialisation de ses fruits se fait généralement en octobre mais cette année ça a commencé en début septembre et va durer trois mois ou plus. Un ronier peut donner 250 fruits ou noix. Les noix sont récoltées plusieurs mois avant leur maturité et qu’elles ne tombent à terre. Les graines contenues dans les noix ont alors la consistance d’une gelée qui est mangée fraîche. Chaque noix peut contenir deux à trois graines.
Les noix du rônier viennent de la zone de Gaya (Région de Dosso) où se situe le plus important peuplement de rôniers au Niger, dans le Dallol Maouri et le long du fleuve Niger avec une superficie estimée à 30 000 ha.
Les sacs de noix arrivent sur le marché de Katako. Le prix du sac se négocie entre 16 000 F et 17 000 F (photo 3). Les noix sont ensuite commercialisées sur tous les marchés et dans les rues par de nombreux vendeurs dont beaucoup de jeunes qui profitent de cette activité pour avoir un revenu. Les noix sont appelées « kologi ». Le plus souvent les vendeurs ouvrent les noix et vendent les graines. Une graine (photo 4) se vend entre 100 et 150 F selon la taille. Après trois mois de saison, les noix deviennent dures d’où l’arrêt de la vente. Les résidus sont vendus et utilisés comme bois de chauffe.
Fanta Mady Cissé Safiétou (RECA)